La coopération agricole : des valeurs universelles
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Ce pays connait une profonde
réforme structurelle favorisant le développement de coopératives agricoles, il s’agit
d’organiser et soutenir la production trop dépendante de grands opérateurs et de nombreux intermédiaires qui captent l’essentiel de la valeur de cette filière. Nos collègues nous ont expliqué
les difficultés rencontrées par les pro-
ducteurs, petits et grands, avec
la mainmise des négociants privés qui se jouent du manque d’organisation de la filière, de leur incapacité à gérer et financer
un stock après la récolte et qui profitent de la volatilité des cours.
Avec des coûts d’intermédiation très élevés, de
l’exploitation jusqu’à l’utilisateur ou au port d’expédition, le manque de reconnaissance
de la qualité, une opacité
totale sur la répartition de la valeur, ce sont autant d’éléments que nos
prédécesseurs ont eux
aussi rencontrés en France au début du
XXème siècle. Les coopératives françaises sont nées
du même constat, les
questions posées sont toujours les mêmes (financement des apports,
renforcement des fonds propres, investissement dans des
outils, soutien des
circuits courts, participation des adhérents).
Cet échange avec nos collègues camerounais, c’est donc une formidable occasion de revisiter et réaffirmer nos valeurs et notre
organisation, de comprendre que notre agriculture régionale doit beaucoup à cette forme démocratique au service
des agriculteurs. La modernité et la performance économique
sont là, souhaitons que tous
les agriculteurs mesurent
ce qu’apporte la coopération agricole.
Publier par : http://www.terrecomtoise.com/
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